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400 [x->8q]JOURNAL
chevalier d'Aumale. Ses gens ayant trouvé deux calices, l'un d'estain et l'autre d'argent, laisserent celui d'estain, pource, disoient-ils, qu'il étoit de la Ligue; et prirent celui d'argent, qui étoit hérétique et royal, et partant de bonne prise. Ces bons catholiques avoient coupé la corde qui tenoit le ciboire, pensans qu'il fût d'argent; mais trouvans qu'il étoit de cuivre, le jetterent à terre par dépit. Le chevalier d'Aumale eut pour butin une fille de Tours âgée de douze ans, qu'il força dans un grenier, le poignard sur la gorge.
Selon les Mémoires de l'Union imprimés à Paris, le duc de Mayenne eut le corps mort de Saint-Mallin, qu'on disoit avoir donné au duc de Guise le premier coup de poignard; lequel corps, par arrêt de son grand prevôt, eut le poing et la tête coupée, et pendu par les pieds; [et pour servir de témoignage de sa trahison,] un écriteau attaché, contenant que, [pour la punition exemplaire de sa damnable exécution,] la tête sera portée à Montfaucon, attendant qu'elle soit accompagnée de celle de Henri de Valois, [auteur de si lâche . trahison. Ce sont les propres mots extraits du livre imprimé à Paris par Nivelle et Thierry, intitulé Discours ample et véritable de la défaite obtenue au fauxbourg de Tours sur les troupes de Henri de Palois.]
. Est à noter que lorsque les écharpes blanches parurent en l'isle pour le secours du Roy, le duc de Mayenne et ses troupes commencerent à leur crier : « Retirez-« vous, écharpes blanches, retirez-vous, Chastillon! « Ce n'est pas à vous que nous en voulons : c'est aux a meurtriers de votre pere. » Voulans par-là faire entendre qu'ils n'en vouloient qu'au Roy et non pas aux
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